Chirurgie (curage) ganglionnaire

Les ganglions sentinelles

Les ganglions sentinelles (il en existe souvent 2 ou 3) sont les premiers ganglions qui drainent la lymphe en provenance du sein (et donc les cellules tumorales qui y circulent éventuellement). Pour les identifier, on injecte dans le sein un « marqueur » qui diffuse dans les ganglions. Deux produits sont utilisés : un colorant (injecté au début de l’intervention) et/ou un traceur isotopique (généralement injecté la veille).

Le chirurgien prélève ensuite les ganglions sentinelles pour les faire analyser : si aucune cellule tumorale n’est retrouvée, les autres ganglions de l’aisselle sont à priori indemnes. Cette technique permet de diminuer le nombre de ganglions prélevés par rapport au curage axillaire, donc de réduire le risque de séquelles postopératoires.

L’envahissement des ganglions axillaires est un élément important pour planifier le traitement du cancer du sein.

Les ganglions prélevés sont analysés par le médecin anatomopathologiste, parfois même pendant l’intervention. Les données de l’analyse définitive sont disponibles quelques jours après l’opération. Cet examen est important pour définir les traitements post-opératoires (radiothérapie , chimiothérapie…).

Examen extemporané des ganglions sentinelles

1. Apposition du ganglion sur lame
2. Coloration de la lame
3. Cytologie d’apposition du ganglion

1. Ganglion sentinelle envahi
2. Cellules tumorales isolées

Le curage axillaire

Le curage axillaire est réalisé en cas de cancer invasif avec envahissement ganglionnaire. Le curage axillaire classique ne retire que les ganglions de la partie basse de l’aisselle, en général une dizaine de ganglions sur les quarante de l’aisselle. Rarement, quand il existe une atteinte importante de l’aisselle, on doit réaliser un curage plus étendu pour pratiquer l’exérèse de tous les ganglions atteints. Le lymphœdème (œdème du bras) est la complication la plus redoutée du curage. Elle est rare et est fonction du nombre de ganglions atteints et prélevés, mais aussi de la radiothérapie  de l’aisselle. Le surpoids et l’absence d’exercice physique augmentent le risque de séquelles de la chirurgie axillaire.