Dr Pascale Sabban Serfati

Dr Pascale Sabban Serfati – Les autres traitements

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Dr Pascale Sabban Serfati Gynécologue

Bonjour, je suis Pascale Sabban Serfati, gynécologue accoucheur à Paris. Je suis spécialisée dans la restauration vulvo-vaginale chez les femmes, jeunes filles, chez les femmes après la ménopause. Et également chez les femmes après cancer du sein qui, par leur hormonothérapie adjuvante, se retrouvent même jeunes parfois, en état de ménopause.

Traitement par l’Acide Hyaluronique de la sècheresse vaginale

Les patientes qui sont traitĂ©es pour un cancer du sein, pour 70% d’entre elles, peuvent bĂ©nĂ©ficier d’une hormonothĂ©rapie adjuvante, qui est très importante parce qu’elles veulent ĂŞtre protĂ©gĂ©es de la rĂ©cidive, des mĂ©tastases, et de tous les ennuis qui peuvent survenir.

Le problème, c’est que cette hormonothĂ©rapie adjuvante prĂ©sente des effets secondaires. Je rĂ©pète, elle est essentielle, mais elle prĂ©sente des effets secondaires non nĂ©gligeables. Et c’est pour … pour ses effets secondaires qu’on est lĂ  et qu’on va les aider.

On a les effets secondaires gĂ©nĂ©raux, les douleurs articulaires les douleurs musculaires, comme disait le docteur Otmezguine. Elles se lèvent, elles sont … elles se retrouvent … Douleurs articulaires, elles se trouvent vieilles. Les effets secondaires gĂ©nĂ©raux, les bouffĂ©es de chaleur, la peau, les cheveux.

Et il y a les effets secondaires génitales, la sécheresse vaginale.

Cette fameuse sĂ©cheresse vaginale qui va entraĂ®ner des irritations, des douleurs et Ă©galement un trouble de la fonction sexuelle parce qu’elle va entraĂ®ner des douleurs pendant les rapports, avec l’immense impact sur la libido. Ce traitement qui va leur sauver la vie, va Ă  la fois les mettre Ă  … dans une altĂ©ration de leur qualitĂ© de vie en gĂ©nĂ©ral.

Pourquoi c’est important de traiter cette sĂ©cheresse vaginale ? Comme le disait le docteur Otmezguine, on va les rendre plus fortes pour supporter les effets gĂ©nĂ©raux.

Et donc, nous, gynĂ©cologues, on va se concentrer sur les effets secondaires gĂ©nitaux. La sĂ©cheresse vaginale, pour la traiter, il faut comprendre l’origine.

Elle est due Ă  une dĂ©privation Ĺ“strogĂ©nique qui survient chez ces patientes sous hormonothĂ©rapie adjuvante. Parce que le but après le traitement pour un cancer du sein, 70% d’entre elles en gĂ©nĂ©ral sont … ces cancers hormono dĂ©pendants et on veut les priver des Ĺ“strogènes. Pour leur sauver la peau. Et les muqueuses vaginales font partie des muqueuses les plus sensibles aux Ĺ“strogènes.

Ces femmes -lĂ  , parfois mĂŞme jeunes, se retrouvent en dĂ©privation oestrogĂ©nique et très rapidement, elles souffrent de sĂ©cheresse vaginale qui va entraĂ®ner les dĂ©mangeaisons, les douleurs, les brĂ»lures, l’inconfort, et surtout les douleurs pendant les rapports.

Quels sont les armes qui sont Ă  notre disposition pour traiter cette sĂ©cheresse vaginale ? D’abord, les traitements anciens gĂ©nĂ©raux qui sont astreignant. C’est Ă  dire on va leur donner un traitement local, des crèmes, des ovules. Le problème, c’est que ça ne marche pas très bien. C’est astreignant parce qu’il faut mettre tous les jours.

Un traitement possible, ça peut ĂŞtre des Ĺ“strogènes locaux. Les oestriols. On sait que ça ne passe pas très, très peu dans la circulation. On a le droit de leur donner des oestriols en ovules ou en crème. Ce n’est pas extrĂŞmement efficace et c’est très astreignant.

Les traitements locaux non hormonaux, c’est l’acide hyaluronique en crème et en ovules. C’est Ă  dire que de la mĂŞme façon quelles mettent une crème hydratante sur le visage, on peut leur demander de mettre une crème Ă  base d’acide hyaluronique qui est très hydratant sur la vulve et des ovules, mais il faut le faire tous les jours.

Ce sont les traitements classiques et nous avons Ă  notre disposition l’innovation thĂ©rapeutique.

Pour ma part, dans les innovations thĂ©rapeutiques, ma prĂ©fĂ©rence va au traitement par l’acide hyaluronique. Alors, soit les traitements, comme je viens de vous citer, astreignants. Soit on dĂ©cide de faire un traitement par acide hyaluronique en injection, très superficielle sur …
sous la muqueuse vaginale, c’est un traitement qui est indolore , qui se fait en cabinet, et qui agit extrĂŞmement rapidement. Pourquoi ? L’acide hyaluronique est une molĂ©cule qui a une particularitĂ©. Elle est extrĂŞmement hygroscopique. C’est Ă  dire que très rapidement, elle va attirer l’eau lĂ  oĂą on injecte. Elle peut attirer jusqu’Ă  mille fois son poids en eau.

Et donc injecter l’acide hyaluronique sur la sphère gĂ©nitale, on va rĂ©hydrater… cette muqueuse. Également elle a un une consistance visqueuse et donc immĂ©diatement sur la table, juste après le traitement, on peut comparer avant/après, et les femmes sont très Ă©tonnĂ©es.

Et donc, c’est efficace parce qu’on prĂŞte oĂą ça fait mal. Parce que en gĂ©nĂ©ral, les douleurs pendant les rapports c’est le tiers infĂ©rieur du vagin, vestibule, c’est Ă  dire que c’est la pĂ©nĂ©tration.

Le dĂ©roulement du traitement par injection d’acide hyaluronique sur la sphère gĂ©nitale, d’abord , c’est indolore, c’est rapide et c’est rapidement efficace. On demande aux patientes, une heure avant d’appliquer une crème de xylocaĂŻne pour avoir une anesthĂ©sie.

Ça va nous permettre de faire une anesthĂ©sie locale en restant indolore. On peut Ă©galement leur demander de respirer quand elles sont stressĂ©es le mopa, c’est un gaz Ă  protoxyde d’azote oxygène qui va les dĂ©tendre.

Elles se dĂ©tendent, elles se marrent. On fait une anesthĂ©sie locale. Ça dure dix minutes, un quart d’heure et elles ne sentent pas de douleur. Le but, c’est d’injecter très superficiellement au niveau du vestibule et du tiers infĂ©rieur du vagin, parce que c’est lĂ  oĂą ça fait mal, de l’acide hyaluronique.

C’est un acide hyaluronique qui est spĂ©cifiquement dĂ©diĂ© Ă  la sphère gĂ©nitale ,on injecte ce produit très , très superficiellement, au niveau du vestibule , au niveau du tiers infĂ©rieur du vagin , une ou deux ampoules de DĂ©sirial.

ImmĂ©diatement, on acquiert l’Ă©lasticitĂ© et la meilleure souplesse.
Effet secondaire, aucun. Douleur, aucune. Ça prend 10 minutes. Les patientes peuvent vaquer à leurs occupations tout de suite après.

On leur demande de ne pas faire de bains, mais des douches pendant 3 ou 4 jours et de ne pas avoir de rapports pendant 3 4 jours pour que l’acide hyaluronique, qui est une molĂ©cule visqueuse, puisse se rĂ©partir harmonieusement sur toutes ces zones qu’on a traitĂ©es.

On a fait une Ă©tude sur 150 patientes avec Docteur Otmezguine et on a Ă©tabli un protocole … de traitement. Alors, la première sĂ©ance est efficace. Ça marche très vite, mais ça ne dure pas toujours. L’idĂ©al, c’est de reproduire cette sĂ©ance avant que les troubles n’apparaissent. C’est Ă  dire environ cinq mois après.

On s’est Ă©galement rendu compte que ces deux injections se potentialisent et la majoritĂ© des patientes très satisfaites jusqu’Ă  15 -18 mois. Et donc l’idĂ©al, c’est de refaire une troisième injection après 15 mois.

Combien de patientes m’ont dit « Ça m’a sauvĂ© la vie ? » Un geste aussi simple, les patientes vous disent « ça m’a sauvĂ© la vie. Ça m’a changĂ© la vie ». En fait, elles retrouvent une vie sexuelle harmonieuse. Elles retrouvent … parce qu’elles retrouvent une bonne libido.

On amĂ©liore la fonction sexuelle. On amĂ©liore leur qualitĂ© de vie. Et et le but final, c’est que quand on les prend en charge, quand on prend en charge les effets secondaires de cette hormonothĂ©rapie adjuvante qui est essentielle, et bien, on se dit qu’on va pouvoir amĂ©liorer leur tolĂ©rance aux douleurs articulaires, aux douleurs musculaires, aux bouffĂ©es de chaleur.

Et du coup, le but final, c’est quand mĂŞme l’amĂ©lioration de la tolĂ©rance et de l’observance Ă  l’hormonothĂ©rapie adjuvante, qui, on sait elle est efficace. Elle est efficace sur la durĂ©e de vie a 5 ans.

Quand elles prennent 5 ans d’hormonothĂ©rapie adjuvante, on a une amĂ©lioration significative de la durĂ©e Ă  15 ans. Et donc notre but, c’est d’amĂ©liorer l’observance Ă  l’hormonothĂ©rapie adjuvante, que bien souvent elles dĂ©testent.

30 Ă  40% des femmes arrĂŞtent l’hormonothĂ©rapie adjuvante Ă  cause de l’altĂ©ration de la fonction sexuelle et des effets secondaires.

Les femmes ne disent pas Ă  leur oncologue qu’elles ne prennent pas le traitement. Une grande Ă©tude amĂ©ricaine a dosĂ© la molĂ©cule d’hormonothĂ©rapie adjuvante sur les urines des patientes et on s’est rendu compte que pratiquement 30 Ă  40% des femmes stoppent leur traitement après un an.

 

Il est vraiment capital maintenant de penser Ă  cette observance, de soutenir les patientes et dans le long terme. Et de les accompagner dans leur terme et d’amĂ©liorer et de les soutenir et de leur permettre de traiter des effets secondaires.

Le problème, c’est que c’est un tabou. Personne, aucune femme va dire Ă  leur oncologue « j’ai des douleurs pendant les rapports. J’ai plus envie d’avoir des rapports ». Très rare. Et les oncologues, très peu, interrogent leurs patientes sur leur qualitĂ© de la vie sexuelle.

Role des gynecologues dans le TT du cancer du sein :

DĂ©jĂ , en amont, notre place est importante parce qu’on voit les femmes en gĂ©nĂ©ral une fois par an. On … on les examine, on examine les seins. et parfois, on peut dĂ©pister nous mĂŞmes, sur le plan clinique, une masse mammaire qui … qui doit nĂ©cessiter une exploration radiologique et qui pourrait dĂ©boucher sur le diagnostic du cancer du sein. C’est l’aspect clinique. Bien entendu, on doit prescrire Ă  nos patientes, selon leurs antĂ©cĂ©dents, des mammographies.

En particulier après la mĂ©nopause, elles sont censĂ©es faire une mammographie tous les deux ans quand elles n’ont pas d’antĂ©cĂ©dents de cancer du sein dans la famille. Par contre, quand elles ont un antĂ©cĂ©dent de cancer du sein, on leur fait faire une mammographie, en principe, chaque annĂ©e.

On a un rĂ´le très important parce qu’on fait partie du … du rĂ©seau, de votre rĂ©seau.
Les patientes sont censĂ©es voir l’oncologue, le chirurgien et nous chaque annĂ©e. Elles ont donc une visite trois fois par an de surveillance qui nous permet d’Ă©valuer la tolĂ©rance au traitement et de dĂ©pister les femmes qui pourraient arrĂŞter leur hormonothĂ©rapie adjuvante si essentielle pour leur guĂ©rison.

Dans le traitement du cancer du sein, le rĂ´le du gynĂ©cologue vient en alternance avec l’oncologue et le chirurgien. En gĂ©nĂ©ral, on les voit une fois par an. On les interroge. On cherche Ă  savoir comment elles vivent. Quels sont les effets secondaires des traitements qu’elles prennent ? Et puis on les examine.

On regarde, quand elles sont sous hormonothérapie adjuvante, à quel point elles peuvent avoir des effets secondaires sur la sécheresse vaginale.

On fait l’examen gynĂ©cologique complet. On fait une Ă©cho. Parce que sous hormonothĂ©rapie adjuvante, en particulier le Nolvadex, on a une hyper Ĺ“strogènie sur la sphère gĂ©nitale et donc on peut avoir une hypertrophie de l’endomètre.

Et puis ça, c’est le plan physique. Et puis, il faut leur parler de leur vĂ©cu. De leur entourage. Comment elles vivent? quels sont les effets secondaires ? Les Interroger sur… Comment amĂ©liorer, les traiter pour leurs bouffĂ©es de chaleur, pour traiter les douleurs articulaires.

C’est notre rĂ´le de traiter l’Ă©tat gĂ©nĂ©ral, le bien- ĂŞtre de la femme, en plus du cĂ´tĂ© de surveillance gynĂ©cologique. Et surtout, bien entendu, savoir que les traitements qu’elles prennent ont un impact sur la fonction sexuelle. Et aller interroger les femmes aller chercher Ă  lever le tabou, leur parler de leur trouble sexuel, leur demander si c’est difficile, si c’est douloureux. Quelles sont les relations avec le couple ? La libido? Nous sommes lĂ  pour les soutenir, amĂ©liorer leur fonction sexuelle, amĂ©liorer les effets secondaires pour leur permettre de pouvoir poursuivre cette hormonothĂ©rapie adjuvante qui est essentielle pour elles, mais qui prĂ©sente d’effets secondaires tels que 30% des patientes veulent arrĂŞter ce traitement.

Qu’est- ce qu’on peut faire pour les bouffĂ©es de chaleur ?

Les moyens, ce sont des moyens homéopathiques. On utilise des traitements à base de plantes.

Je crois beaucoup aux mĂ©decines parallèles : l’acupuncture, la relaxation , le yoga, le sport.

Le Traitement Hormonal Substitutif

Je suis hyper favorable au traitement hormonal naturel chez la femme ménopausée, en dehors des contre indications.

Ce traitement risque d’augmenter l’Ă©volution d’un cancer du sein chez une patiente porteuse d’un cancer du sein. C’est pourquoi, avant de traiter une patiente mĂ©nopausĂ©e avec un traitement hormonal, les prĂ©cautions de rigueur minimales, c’est de faire une mammographie pour vĂ©rifier qu’elle a des seins sains.

Dans ces conditions, le traitement hormonal substitutif d’oestrogène naturel, progestĂ©rone naturelle, a un bĂ©nĂ©fice supĂ©rieur chez la femme Ă  l’effet secondaire et aux risques qu’il apporte. On se rend compte que ce traitement hormonal soigne l’effet secondaire de la mĂ©nopause.
On sait aussi que ce traitement hormonal va diminuer le risque de cancer du cĂ´lon. Il va diminuer le risque d’ostĂ©oporose, de fractures multiples. Il va amĂ©liorer l’humeur des femmes. Il va amĂ©liorer leur Ă©tat gĂ©nĂ©ral. Et on peut le dire, en dehors des contre -indications, ce traitement hormonal de la mĂ©nopause , reprĂ©sente le meilleur traitement anti-âge après la mĂ©nopause.Actuellement, les nouvelles recommandations, c’est : autorisation de donner le traitement hormonal substitutif Ă  la mĂ©nopause tant que les femmes en ont besoin.

Mais chez ces patientes qui sont demandeuses de traitements et à qui on va donner un traitement parce que elles sont saines, on va les revoir très régulièrement. Et on va leur demander une mammographie très régulièrement.

Elles ont besoin de prendre leur traitement. Elles vont revenir en consultation.

Et ces femmes- lĂ  vont ĂŞtre mieux dĂ©pistĂ©es que les autres parce qu’elles vont venir chez le gynĂ©cologue chaque annĂ©e.

 

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