Réduction mammaire en cas d’hypertrophie : critères et prise en charge
L’hypertrophie mammaire se définit par un volume des seins excessif, souvent responsable d’un inconfort au quotidien et de douleurs principalement au niveau du dos, du cou et des épaules. La réduction mammaire est une intervention chirurgicale qui permet de retrouver une silhouette harmonieuse et un mieux-être physique.
Voici ce qu’il faut savoir sur les critères médicaux, la prise en charge par l’assurance maladie et le déroulement de l’intervention.
Quels critères médicaux rendent la réduction mammaire nécessaire ?
Une hypertrophie mammaire peut entraîner des symptômes physiques invalidants : douleurs dorsales, cervicales et aux épaules, irritation cutanée et macération sous les seins, difficultés pour pratiquer des activités sportives et gêne dans l’habillement. Sur le plan psychologique, elle peut également générer une gêne esthétique et une altération de l’estime de soi.
La réduction mammaire devient médicalement justifiée lorsque le volume mammaire excessif a un retentissement fonctionnel avéré. En consultation, le chirurgien évalue la morphologie générale, la quantité de tissu mammaire à retirer et la qualité de la peau. La présence de vergetures, de ptose mammaire (seins tombants) ou de troubles posturaux est également prise en compte.
Qui peut prétendre à une prise en charge par l’assurance maladie ?
En France, la réduction mammaire peut être prise en charge par l’assurance maladie sous certaines conditions. Le principal critère est la quantité de tissu glandulaire à retirer : au moins 300 grammes par sein, soit environ une diminution de deux bonnets, est nécessaire pour que l’intervention soit considérée comme thérapeutique.
Si la réduction mammaire ne remplit pas ces critères, elle sera considérée comme une intervention esthétique et restera à votre charge.
Comment se passe la réduction mammaire ?
La réduction mammaire se réalise sous anesthésie générale et dure en moyenne 2 heures. L’intervention consiste à retirer l’excès de glande mammaire, de graisse et de peau, puis à remodeler et remonter la poitrine pour obtenir un galbe naturel et harmonieux. L’aréole et le mamelon sont repositionnés pour un résultat esthétique optimal.
Le diamètre de l’aréole peut être réduit pour être proportionnel à la nouvelle forme de poitrine.
Les cicatrices sont inévitables mais leur emplacement est étudié pour être le plus discret possible : elles prennent souvent la forme d’un “T inversé” ou d’une cicatrice verticale selon la technique utilisée.
Après l’opération, une brassière de contention est prescrite pour faciliter la cicatrisation. Les pansements sont à faire pendant 10-15 jours. Un arrêt de travail de 2 à 4 semaines est généralement recommandé, ainsi qu’une éviction des activités sportives sollicitant le haut du corps pendant environ 4 semaines.
À quel moment voit-on les résultats finaux ?
Le résultat de la réduction mammaire est visible dès les premiers jours, mais il faut du temps pour que la poitrine adopte sa forme définitive. Les œdèmes (gonflements) et ecchymoses (bleus) s’estompent progressivement en 3 à 6 semaines.
Le galbe final et l’aspect des cicatrices se stabilisent après environ 6 à 12 mois, période durant laquelle la peau, les cicatrices et les tissus s’assouplissent. Un suivi régulier avec votre chirurgien est indispensable pour surveiller la cicatrisation et optimiser le résultat esthétique.
La réduction mammaire est une intervention qui allie bénéfices fonctionnels et amélioration esthétique. En cas d’hypertrophie mammaire invalidante, elle peut véritablement transformer le quotidien des patientes. Une consultation avec un chirurgien plasticien qualifié est la première étape pour évaluer votre situation et envisager une prise en charge adaptée.
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