Faire la différence entre un kyste et un cancer du sein

Le dépistage précoce du cancer du sein implique une inspection régulière ainsi qu’une auto-palpation de la poitrine. Cette auto-palpation peut retrouver des boules au niveau du sein.
Cependant, il faut savoir que tous les nodules ne sont pas cancéreux. Certains d’entre eux sont des lésions bénignes du sein, par exemple des kystes ou des adénofibromes.

En cas d’apparition d’une masse au niveau du sein, il est important de consulter rapidement et de faire des examens radiologiques pour réaliser un diagnostic.

Faire la différence entre un kyste et un cancer du sein | Institut du Sein | Paris

Qu’est-ce qu’un kyste au niveau du sein ?

Un kyste mammaire est une boule de liquide qui se développe à l’extrémité d’un canal galactophore (canal amenant le lait produit par la glande mammaire jusqu’au mamelon). Le liquide contenu dans le kyste est produit par les glandes mammaires.

Il se manifeste sous la forme d’une masse molle et mobile, parfois douloureuse si elle est sous tension. Elle est fréquente à partir de 35 ans, et jusqu’à la ménopause.
Son évolution est dépendante des hormones, il y a parfois une augmentation de taille du kyste dans la seconde partie du cycle.

Les kystes mammaires sont bénins et ne représentent pas un risque de cancer du sein.

Il existe d’autres lésions bénignes du sein, notamment les adénofibromes. L’adénofibrome est une masse solide, ronde, bien limitée, mobile, qui apparaît le plus souvent chez les femmes jeunes.

Comment faire la différence entre un kyste et un cancer du sein ?

La palpation seule ne permet pas de faire la différence entre une lésion bénigne et un cancer du sein.
Il faut rechercher d’autres signes, notamment l’apparition d’une rougeur, d’un gonflement, d’un écoulement du mamelon, ou d’une masse au niveau des aisselles.

Seuls des examens radiologiques vont permettre de différencier une lésion bénigne d’un cancer. En cas de doute, une biopsie est nécessaire pour établir un diagnostic.

La microbiopsie consiste à faire un prélèvement sur la masse suspecte. Le geste est réalisé par un radiologue, sous anesthésie locale.

Quel traitement pour un kyste au niveau du sein ?

La présence d’un kyste nécessite de rester vigilant et de le surveiller de près. Il faut s’assurer qu’il n’évolue pas et réaliser des examens pour déterminer sa nature (échographie mammaire, mammographie, biopsie pour examiner le liquide).

Un kyste sur le sein est généralement bénin et rarement cancéreux. A priori, un kyste mammaire ne nécessite pas de traitement et disparaît spontanément. S’il est douloureux, volumineux ou qu’il persiste, une ponction peut être effectuée pour vider le liquide contenu à l’aide d’une fine aiguille.

Un examen de contrôle est obligatoire dans 4 à 6 semaines après l’intervention pour vérifier que le kyste à bien disparu. Les douleurs survenues avec le kyste s’estompent également.

Il est possible que le kyste se remplisse à nouveau. La chirurgie pourra alors être envisagée.

Quel traitement pour un cancer du sein ?

Selon le diagnostic, une stratégie thérapeutique, après une concertation pluridisciplinaire, doit être déterminée en fonction des caractéristiques du cancer (type, grade, caractéristiques histologiques, taille) et du profil de la patiente. Ce plan personnalisé permet de déterminer le traitement le plus efficace et d’optimiser les chances de guérison.

Un traitement médical, en fonction des caractéristiques de la tumeur, peut être indiqué. La chimiothérapie, l’hormonothérapie et les thérapies ciblées permettent alors de détruire les cellules cancéreuses et d’en prévenir le développement.

Si la chirurgie est indiquée, un traitement conservateur est privilégié lorsqu’il est possible. Il s’agit alors d’une tumorectomie pratiquée par un spécialiste. S’il n’est pas possible de préserver le sein, une mastectomie est alors réalisée. Une reconstruction mammaire immédiate ou différée peut être proposée. Une radiothérapie postopératoire est systématiquement pratiquée après une chirurgie conservatrice.

Dans la majorité des cas, le cancer du sein dispose d’un bon pronostic. Un suivi thérapeutique et pluridisciplinaire est primordial pour accompagner les patientes à chaque étape du traitement. Une consultation de surveillance tous les 4 à 6 mois est ainsi indiquée durant les cinq premières années qui suivent le traitement. Le suivi est ensuite réalisé chaque année, à vie, afin de prévenir les risques de rechutes.

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